`Les Dieux du ${Code}`

J'écris des choses étranges, mais je vous prie de me comprendre. C'est certainement lié à mon métier, qui est somme toute peu commun. Je ne sais pas trop comment vous l'écrire, je ne suis pas légiste, mais imaginez que ce soit le cas. Si vous lisez les articles d'une personne affirmant exercer cette profession, vous aurez sans doute une certaine tolérance face à son humour un peu sordide. N'est-il pas ?

Sans doute et encore une fois, vais-je me permettre de jouer la montre, de me dérober derrière un jeu, ou une anecdote sans queue ni tête. Et une fois de plus vous masquer un peu une facette étrange qui teinte mon quotidien depuis tant d'années. C'est sans doute la faute à Soso. Pas la girafe, la personne qui a eu la lumineuse idée de me recruter à la fin de mon stage de fin d'études. De son long coup, elle avait sans doute perçu une anti-facette de ma personnalité, et c'est de part ce subtile stratagème qu'elle a su développer profits de ce triste pouvoir. Seize année sonnent la fin de ce premier entretien, et j'exerce inexorablement la même profession. Profession, que j'ai tout d'abord, commencer par ignorer, ou peut-être devrais-je écrire, dénier.

En toute franchise, je ne pense être ni moins con, ni plus malin, que seize ans auparavant. La seule certitude, est que je suis désormais plus vieux qu'avant. Par chance, la conscience n'a semblerait-il aucun lien avec la connerie et la malice. Cette combinaison ne semble en aucun cas létale, sans quoi bon nombre d'entre nous n'aurait d'existence que dans la mémoire de personnages eux mêmes disparus. Au contraire, les années semblent propices à la conscience. Et avec l'âge, j'ai simplement la prétention de conscientiser bien plus de phénomènes, et surtout, de vivre plus facilement avec. Quand on est jeune on a toute la vie devant soit, et conscientiser sa propre existence et bien la dernière chose qui nous vienne à l'esprit. Je vais essayé de ne pas choir une fois de plus dans une espèce de sordidité de fin d'article. Et ne suivrais pas le fil de ma pensée majeure d’antan. Revenons plutôt sur cette chose, qui surgit de l'inconscient, et qui me terrifie : ma profession.

Elle n'est nullement de foi, hélas, mais de cervelle. Et que vais-je faire de toute cette matière gluante qu'il m'ait demander d'extraire ? Dénombrant mes victimes, je m'interroge. Combien sont-elles ? A quel point souffrent-elles de cette opération ? Tout laisse croire que prélever d'infimes morceaux de cervelle, par-ci, par-là, ne provoque aucune douleur. Mais Alexandre Despallières n'aurait-il pas tenu les mêmes propos, jurant que ces "patients" n'éprouvent aucune douleur ? Pourtant les personnes, qui après de nombreuse recherches, ont constaté l'ampleur des dégâts qu'il a infligé a des centaines de victimes. Ces gens là ont été traumatisés par la seule évocation des traitements du sieur Despallières. Mais n'accablons pas ce prodige du spectacle virtuel, et revenons à cette question fondamentale. A partir de combien de synapses prélevés franchit-on les barrières de la loi ? Existe-t-il encore dans les textes en vigueur des mots du Saint-Patron des Codes-Civils, qui précise ce nombre. Son décompte est-il cumulatif ? A partir de combien de neurones, prélevés chez combien de spécimens, passe-t-on devant un tribunal ?

Enfer et damnation, je suis fait comme un rat ! Et de peur que l'on ne m'arrête sur le champ, je vais-au plus vite vous révéler la suite de cette folle et aventureuse histoire. Touchons, ou ne touchons nous point, la fin de cette arnaque ? C'est bien là, William, la réponse.

Si le dénouement approche, le mystère, lui, se dédouble

En effet, si l'on y réfléchi, il y a trois types de matière. Le premier type est très palpable, et le caresser est l'un de nos sens : nommé touché. Et comme j'ai promis de finir ces lignes dans la chasteté la plus absolue, je passera directement aux autres états de la matière, voire des anti-états de cette même matière. Mais restons simples. La matière possède un état unique, mais l'anti-matière possède, deux visages, deux états. Le premier état de l'anti-matière évolue, semblerait-il, aux cotés même de la matière palpable. Et dans des conditions obscures, ou simplement quand ça lui chante, l'anti-matière entre en action avec la matière. Et dans une cascade qui rappelle les plus belles années de Bruce Willis, cette anti-matière piège de cristal la matière. Et ce piège mène à d'étranges phénomènes physico-ancestraux dont je dois l'avouer, la compréhension m'échappe partiellement. Et je ne dois pas être le seul. Car ce premier état de l'anti-matière n'a été découvert que très récemment. Il est resté méconnu de tous pendant de nombreuses années. Et il parait peut probable que tous le connaisse à présent.

Bon d'accord, je le confesse. Vous m'avez démasqué. En réalité ce type premier d'anti-matière, je n'y pige que dalle, mais on peut se le représenter par une matérialisation simple, qui repose sur une question que l'on se posait, étant enfants. Comment Musclor fait-il pour faire des éclairs avec son Graal Ancestral ? Représentons nous de manière pragmatique, que c'est le premier type d'anti-matière qui créé cette lumière quand l'envie lui prend de séduire la matière. Après tout, bien des scénarios se déroulent sans  dévoiler la totalité des facettes du dénouement progressivement mis en lumière. Toutefois, pour la suite de l'Histoire, admettons que Musclor possède bel et bien ce pouvoir, de manière irréfutable.

Notre attention se porte alors sur le second état de l'anti-matière. Celui qui appartient plus aux philosophes qu'aux grands alchimistes. Et la plus grande d'entre tous les alchimistes, Marie Curie, a cherché bien des matières phosphorescentes, mais peut-être a-t-elle ratée la rencontre de ce troisième type. Au cinéma c'est certain, mais ce n'est pas à cet anachronisme auquel je voulais en venir. Si l'on y réfléchi bien, il existera toujours une matière dont la connaissance échappe aux alchimistes, comme aux physiciens. Sinon, il nous faut admettre que les avancées scientifiques ont une fin. Ce qui donnerait raison à Iggy Pop, qui a prédit que ce jour là, où la matière n'aurait plus de mystère pour l'Homme, alors l'Homme deviendra muet comme une carpe. Son raisonnement est logique, les poissons ne s'interrogent plus sur rien, et ce depuis bien longtemps. Leur connaissance absolue de l'univers rend leur besoin de communication caduque. Alors à défaut de s'exprimer, le Poisson préfèrent faire des bulles.

Et notre précieuse Pipeline ? Est-elle en mesure de faire des bulles ? Dépourvue qu'elle est, des deux attributs qui semblent participer de manière constructive à l'obtention d'un tel résultat ? Et si, la Pipeline sans queue ni tête parvient à faire une bulle. De quel type de matière serait composée cette bulle ? La réponse est simple, mais les conséquences en sont effrayantes. Les seules bulles dont le savoir-faire échappe à cette précieuse Pipeline sont bien les bulles de matière dite primaire, dans le seul sens où elle appartient au premier type, celui du palpable. Et cela parait rationnel. Il en faudrait du savon, et surtout de la vitesse et de l'agilité de pilotage, pour que ce tube volant géant ne se mette à buller. Et du savon, tous Gaulois que nous sommes, nous n'en fabriquons plus assez pour garantir une telle virevolte. De Alep à Marseille, la production de savon a dramatiquement chuté. Sans doute pour des raisons différentes, mais le résultat est le même. Et la dernière fois que j'ai acheté une savonnette à un Marseillais, il m'a été difficile de me laver avec.

J'ai fait tout ce qui était en mesure pour vous distraire, et même, vous protéger, de ce terrible secret qui découle de cette réponse au minois si anodin. Je t'avais prévenu William, tu vas en prendre pour ton grade d'amateur de bouffe mal assaisonnée. Car du piment, en voici : la précieuse Pipeline est constitué de matière, grise, c'est certain, mais elle se nourrit de bulles d'anti-matière, peu importe son type. Et c'est bien de l'absorption de ces bulles, que naissent les anti-facettes. Et vous n'êtes désormais pas surpris de comprendre qu'il existe deux types d'anti-facettes. Celles qui naissent des bulles d'anti-matière dites classiques, que le premier physicien venant est capable d'expliquer aisément. Mais le plus surprenant est que la précieuse Pipeline produit également des anti-facettes à partir des bulles constituée de ces matières, de ces besoins, qui n'existent pas encore, de ce fameux second type d'anti-matière non palpable.

Ce type a-t-il vraiment écris ce que je suis en train de lire ?

Ce que vous lisez, oui, c'est probable. Mais ce que vous imaginez, c'est incertain. Votre imaginaire vous appartient : à vous, et à vous seuls. Et je n'en porte nulle responsabilité. J'en veux pour preuve. Ce n'est pas le tremplin qui est responsable de la chute, mais bien l'inconscient qui glisse à pleine vitesse en sa direction. Vous pourrez toujours prétendre que la dernière fois que vous avez lu un article, il n'y avait pas le moindre tremplin à l'horizon. Aussi sincères soient vos propos, d'un point de vue de la loi, ils ne sont pas recevables. Oliver Metzner s'en retournerait dans sa tombe. Et Alexandre Despallières aussi, si vous m'accusiez tous en chœur, de soigner votre esprit dans des intentions malsaines. Mais la chute de cette histoire n'est pas encore à l'ordre du jour. Car la séance ne peut être ajustée sans un jeu. Tristement, le moment actuel n'a rien de ludique. Et c'est pourquoi la fin de cette saga recule. Loin de moi l'idée de passer pour ce genre d'auteurs, qui écrivent un feuilleton sans avoir pris soins de baser l'histoire sur son dénouement. Ce type d'auteur qui à la manière d'Alexandre, vous font avaler la pilule par quelques habiles pirouettes !

Précieux récapitulatif, nous voilà donc en possession de notre précieuse Pipeline. Elle est omnisciente, du moins si elle est observée dans son stricte domaine d'intégration continue. Elle est omnipotente au déploiement continue, du moins à qui concède admettre que l'univers est constitué d'un nombre déterministe de composants Azure. Elle est par ailleurs totalement documentée, et également résiliente aux documentations futures. Elle vole, et elle est par essence, facile à piloter. Facile à piloter, tout comme après quelques années, il est facile de lire ; facile de coder. Sa mécanique s'enrichie quand le nombre d'envols augmente. Car elle se nourrit de bulles d'anti-matières et génère deux types d'anti-facettes. Des anti-facettes qui lui permettent de combiner les différentes matières pour répondre aux besoins existants. Et des anti-facettes surprenantes qui lui permettent d'appréhender les besoins inexistants. Mais le besoin se fait toujours sentir, hélas. Et l'inexistant finit souvent par se matérialiser au loin.

La vie est à présent limpide à vos yeux, et nous pouvons jouer

En introduction de ce jeu, je vais vous parler de David. Il sera bientôt célèbre, et vous connaitrais alors son nom, mais pour cette histoire, apprenez simplement ses fonctions secondaires, en ses qualités d'ami d'enfance, et de témoin de mariage...

Un jour qu'il écrivait une thèse, notre témoin fût surpris par une étonnante nouvelle. Le verdict de cet algorithme élaboré capable de déceler tout copier/coller, même des plus vilains, était sans appel : mon ami avait triché. Près de 20% de ses mots, ce qui sur une thèse représente un paquet de lignes, était le fruit de la paraphrase la plus sournoise. Et en effet, l'algorithme affirme que David avait copié ses propres écrits ! Impétueux qu'il était, d'appuyer cette thèse sur ses propres publications !

Alors en dédicace à cet algorithme, je vais, pour ce prochain jeu, appliquer ce même principe. Et je vais copier/coller mes propres propos, pour tenter de les clarifier. Toutefois, je vais réaliser cet exercice en YAML. Et à vous de me dire, si parfois le YAML n'est pas plus compréhensible que le langage naturel, avec rappelons le, des couleurs et des smileys en bonus. Il n'y avait pas pensé mon pote, à écrire sa thèse en YAML ! A tous les coups, ça aurait vraiment changé sa vie ! Mais peut-être ne serait-il pas Docteur es Sociologie, s'il avait pris une telle décision !

Voici donc un modèle...

parameters:

- name: text

  type: object    

steps:

- ${{ if ne('', parameters.text )}}:

  - "${{ replace(replace(replace(replace(replace(replace(parameters.text, 'Schtroumpfette', coalesce('pipeline', 'précieuse')), 'schtroumpfesse', coalesce('souplesse', 'faiblesse')), 'schtroumpfa', coalesce('cacha', 'caressa')), 'schtroumpfe', coalesce('queue','praline')), 'schtroumpfé', coalesce('maquillé', 'chatouillé')), 'schtroumpf', coalesce('visage', 'nombril')) }}": error

Hé bien si vous appelez ce modèle avec en objet magique ce magnifique extrait de l'acte premier, alors peut-être que son sens profond émergera enfin du bleu !

trigger:

- none

steps:

- template: article-4-template.yaml

  parameters:

    text: >

      l'histoire de la Schtroumpfette,

      qui armée d'une grande schtroumpfesse,

      se schtroumpfa la schtroumpfe,

      après s'être schtroumpfé le schtroumpf

Vous avez la réponse ? Alors merci qui ? Merci David ?

Mais non ! Merci Jacquie et Michel. Une fois de plus !

Mais peut être n'avez vous plus le temps de jouer

Ou simplement êtes vous déjà lassés de ces jeux construits sur un modèle idiot, qui tient peut-être lui aussi son nom d'une célèbre firme de livraison. Si vous n'avez pas la référence, c'est ce type de jeu, où au final vous passez plus de cent heures à transporter inlassablement un objet O vers un point P, pour obtenir cet ustensile U qui vous permet de débloquer la zone Z, et de trouver ce mystérieux M, qui vous permettra enfin d'atteindre un second point, appelons le G, totalement au hasard, et à partir de ce point G, de boucler, et reboucler-encore, dans la joie la plus totale. Sans transition aucune, l'autre idée que je voulais amenée est que la précieuse Pipeline vole d'environnements en environnements. Mais dans cet incessant voyage de livraisons, jamais elle ne transporte d'objet illégaux, dans aucun environnement que ce soit ! Et dans certains environnements, comme la production artistique, les lois peuvent être sévères. Cette pipeline est alors équipée d'un système qui permet de dissimuler les objets transportés, pour les faire réapparaitre une fois le moment venu : le système PABLO.

Mais ce n'est pas la seule fonctionnalité furtive de cet appareil incroyable. Du fait de cet assemblage qui compose la Piepliene sans queue ni tête, assemblage constitué de trois types de matières, il est extrêmement difficile de mettre au point, et surtout pas au point G, un radar qui permet de tracer ses déplacements. Votre partie de FedEx-like semble donc perdue d'avance. Mais par chance, il vous reste un moyen de connaitre toutes les opérations de la précieuse Pipeline. Comme pour venir rendre à Charles ce qui appartient à Perrault, ou plus probablement pour nous punir des multiples affronts et plagias effectués le long de cette saga, le système PABLO est victime du syndrome du Petit-Poucet. Et il laisse des traces-de-chapelure partout sur son passage.

Ding Dong

Drôle de coïncidence la BAC frappe à la porte et je vais devoir vous laisser. J'imagine qu'ils viennent récupérer le stock de médicaments de mon ex-colocataire mental, ou peut-être mon savon de Marseille. Rassurez-vous, si les forces de l'ordre étaient à la recherche des cervelles de mes collègues, soigneusement entreposées dans des congélateurs, pour les protégées des décennies qui les séparent de leur propriétaire... ils n'enverraient pas la BAC, mais le GIGN ! De toute façon, je suis blindé juridiquement, j'ai fait signé à tous ces corniauds inconscients, un acte qui stipule que leur cervelle leur serait restituée... à la fin de l'histoire. Mais comment-ai je toléré de travailler tant d'années avec des personnes capables de signer des contrats avec tant de naïveté ? La fin d'une histoire, à la limite, mais la fin de l'histoire, c'est un piège grotesque. Ils auraient du se méfier. Ou peut-être étaient-ils déjà ivres pour la signature de ce contrat ?

Je vous laisse donc avec pour seule certitude que cette saga n'est pas encore affaire conclue. Il vous reste un dernier épisode à vous mettre sous la dent : chanceux que vous êtes d'avoir encore toute votre tête ! Enfin à epsilon neurones prêts, recomptez bien, certains se sont peut-être envolés. Mais je vous les rendrai, à la fin de l'histoire ! Promis !

Je profite désespérément de ces derniers mots pour faire appel à votre soutien, et votre candidature spontanée. En effet, peut-être serez vous appelés à témoigner, dans les jours qui viennent. Alors tenez vous prêts. Ainsi prévenus, vous ne pourrez pas faire comme moi, et plaider la pure coïncidence !

La séance est levée, l'assemblée priée de se rassoir.

Julien